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Vendredi 27 mai 2016 | Samedi 28 mai 2016 | ||
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9h | Accueil | 9h | Accueil |
9h15 | Expériences en basse augmentée par Olivier Nussbaum | 9h15 | Interaction homme-machine (discussion) |
10h | SABRe: du produit de recherche à la start-up par Sébastien Schiesser | 10h | Pérennité 1: Technique et reproductibilité (discussion) |
10h45 | Pause | 10h45 | Pause |
11h15 | Architecture musicale et lutherie augmentée par Barbara Minder | 11h15 | Pérennité 2: Notation et mémoire (discussion) |
12h | GeKiPe, un outil interactif de captation gestuelle par Philippe Spiesser | 12h | Augmentation et pédagogie (discussion) |
12h45 | Repas | 12h45 | Repas |
14h30 | Pyo, un module python dédié au traitement de signal audio par Olivier Bélanger | 14h30 | Rêvons! (discussion) |
15h15 | Les outils de la lutherie augmentée (discussion) | 15h15 | L'avenir des RFLA (discussion) |
16h | Pause | 15h45 | Clôture |
16h30 | Questions (im)pertinentes par Nicolas Friedli | 16h | Fin |
18h | Apéritif |
Cette intervention donnera un aperçu des approches et du travail artistique que j’ai réalisés depuis 2006 grâce à l’apport de la “technicité informatisée”.
Une présentation de mon matériel et de la manière dont je l’utilise sur scène expliquera les avantages et les limites de mon système et de mon approche.
Je parlerai des contraintes auxquelles je me suis confronté et de la nécessité de redimensionner artistiquement parfois certains projets en fonction des possibilités techniques ou tout du moins en fonction de mes connaissances et compétences dans le domaine.
Le projet de recherche SABRe (Sensor Augmented Bass clarinet Research), supporté par le Fond National pour la recherche scientifique (FNS) de 2010 à 2012 augmente une clarinette basse standard à l’aide de quatre familles de capteurs s’adressant à différents type de gestes, ainsi qu’à différents niveaux de cognition. Ce nouvel instrument a déjà connu un beau succès, puisqu’à partir des trois prototypes réalisés, plus de 50 concerts, des ateliers pour étudiants et compositeurs, la commande de neuf pièces originales, ainsi que deux examens de Master en performance instrumentale ont été donnés à travers le monde. Aujourd’hui, le projet veut aller plus loin, puisque sous la direction de son initiant principal Matthias Müller, une start-up a été créée dans le but de développer un produit commercialisable dérivé de la technologie originale.
Des informations détaillées supplémentaires ainsi qu’une vidéo (en anglais) peuvent être obtenues sur les site de l’iCST: https://www.zhdk.ch/index.php?id=sabre
La musique occidentale repose sur des formes relativement complexes, que ce soit à un niveau local (reprises, modulations, …) ou plus global (enchaînement des mouvements, architecture d'oeuvres “monumentales”, …)
Par choix artistique ou contrainte technique, les instruments augmentés ont souvent tendance à négliger cet aspect en proposant des oeuvres assez peu architecturées ou de construction très linéaire. La dramaturgie globale des concerts est souvent également négligée.
Les Chemins de Traverse cherchent à garder cette complexité formelle dans la musique pour instruments augmentés. Que ce soit dans un contexte d'interprétation, d'improvisation ou de composition, le but est de d'avoir la liberté du musicien “non-augmenté”, autant à l'intérieur d'une pièce que dans la construction d'un concert.
Dans cette présentation, nous passerons en revue quelques explorations des Chemins de Traverse pour permettre au musicien de développer des formes complexes sans pour autant l'enfermer dans un carcan rigide.
Vidéos: http://www.augmented-instruments.net/concretisations
GeKiPe (Geste Kinect & Percussion) est un projet de recherche-création qui a pour objectif l'exploration du contrôle d’instruments virtuels à partir de l’analyse des gestes spécifiques du percussionniste. Le projet étudie l’interaction entre les différents systèmes de captation : caméra kinect v.2 et capteurs accéléromètres arduino dont l’interprète est équipé sur chaque main. Cet outil multimédia alliant images et sons, sculptés en temps réel, suscitera à terme la création d’un nouveau répertoire d’œuvres associant compositeurs, interprètes et designers visuels. GeKiPe est soutenu par la Haute École Spécialisée de Suisse Occidentale et développé au sein de la Haute École de Musique de Genève en partenariat avec l’IRCAM Centre Pompidou de Paris et l’association FlashBack66.
Vidéo en ligne : https://www.youtube.com/watch?v=3hEyzmzA4cc
Pyo est un module Python offrant une grande variété de classes dédiées au traitement de signal audio. Avec pyo, il est possible d'inclure des chaînes de traitement audio à même un programme Python et de manipuler le processus en temps réel via l'interpréteur. Pyo offre des outils de base tels que les manipulations mathématiques sur le signal audio et les traitements sonores courants (filtres, délais, générateurs de synthèse et bien d'autres), mais aussi une gamme d'outils sophistiqués permettant le traitement par granulation, les manipulations spectrales et la synchronisation temporelle au niveau de l'échantillon. Pyo supporte le protocole OSC (Open Sound Control), afin de faciliter la communication inter-logiciel, ainsi que le protocole MIDI, dédié à la génération d'événements et au contrôle des paramètres. Pyo permet la création de chaînes de traitements audio élaborées tout en bénéficiant des atouts d'un langage de programmation mature et largement utilisé.
Après une brève introduction aux paradigmes de base de la librairie, des exemples de synthèse sonore et de traitement de signal seront présentés dans deux différents contextes, soit la création de synthétiseurs personnalisés et le développement de logiciels audio.
Ordinateur portable, Raspberry Pi ou arduino?
Ableton Live, PureData ou pyo?
Les outils de la lutherie augmentée sont nombreux et divers, autant au niveau matériel que logiciel. Quels outils pour quels usages? Cette discussion permettra de confronter nos expériences et peut-être d'ouvrir nos horizons vers de nouvelles possibilités.
Quand on baigne à longueur de journée dans un domaine, il arrive parfois que l'on perde de vue des questions fondamentales sur la finalité ou la lisibilité de la démarche.
En demandant à un non-spécialiste de nous poser des questions (im)pertinentes, nous aurons l'occasion de réfléchir sur l'image que notre démarche donne vers l'extérieur, autant pour réfléchir à son sens que pour se préparer à la défendre (face aux financeurs, aux collègues attachés à une approche plus classique, au public, …)
De la classique interaction clavier-souris-écran au suivi de partition en passant par les pédaliers MIDI, les capteurs de mouvement ou l'analyse d'image… les possibilités d'interaction entre le musicien et l'ordinateur sont nombreuses!
En partageant nos expériences, enthousiasmes ou déceptions, espoirs ou craintes autour de ces différentes technologies nous pourrons dresser un bilan de l'état actuel des possibilités d'interaction homme-machine pour la lutherie augmentée.
Pour le compositeur-improvisateur-interprète, c'est une chose que de mettre au point un dispositif de lutherie augmentée et de l'utiliser lui-même sur scène. Mais faire en sorte que le dispositif soit encore utilisable quelques mois/années après, qu'il soit utilisable par d'autres, voire commercialisé… ceci fait apparaître tout une gamme de difficultés supplémentaires.
Dans un monde où les produits informatiques sont parfois obsolètes quelques mois après leur sortie, comment assurer une minimum de pérennité/transmissibilité à nos dispositifs?
Pérenniser le dispositif technique est une chose, mais encore faut-il savoir quoi jouer avec…
La notation musicale classique, déjà considérablement poussée à ses limites tout au long du XXe siècle, peine à documenter précisément ce que l'interprète et la machine doivent faire pour reproduire une composition pour instrument augmenté.
S'agit-il de trouver des extensions à cette notation pour y intégrer ces nouveaux éléments? Ou vivons-nous un virage qui nécessite l'apparition d'une nouvelle notation? Ou encore, à l'ère du multimédia, la mémoire doit-elle passer par d'autres supports que l'écrit (enregistrement audio, vidéo, présentations interactives, …)?
De nombreux musiciens partagent leur activité entre concerts et enseignement de leur instrument, ces deux pratiques s'enrichissant l'une l'autre en permanence.
Or plusieurs musiciens qui se lancent dans l'exploration de l'augmentation vivent un “décollage” entre leur réalité de musicien et leur réalité d'enseignant: l'instrument qu'ils enseignent ressemble de moins en moins à celui qu'ils jouent en concert.
Intégrer l'augmentation dans l'enseignement de l'instrument? est-ce pertinent? et comment le faire pratiquement, étant donné le caractère souvent très expérimental des dispositifs impliqués?
C'est le moment de nouer la gerbe. Après toutes les questions soulevées, imaginons la lutherie augmentée de demain. Que rêverions-nous de pouvoir faire dans 5 ans, 15 ans, 30 ans? Où sont les obstacles? Sont-ils liés à des contraintes techniques ou artistiques? Sont-ils avant tout dans nos têtes?
Dans ce dialogue entre art et technique, quel message les artistes désirent-ils faire passer aux techniciens, et inversement?
Nous voici à la fin des Premières Rencontres Francophones de Lutherie Augmentée. De telles rencontres sont-elles pertinentes? Faut-il les faire perdurer, et si oui, sous quelle forme, à quelle fréquence, …
Lorsqu'il s'est passionné, adolescent, pour la pratique de la musique d'une part et pour la programmation informatique d'autre part, Matthieu Amiguet était loin d'imaginer que ces deux passions deviendraient deux facettes de son activité professionnelle. Quelques décennies plus tard pourtant, après des études de musique, un diplôme de mathématiques et un doctorat en informatique, il se retrouve à programmer des dispositifs informatiques pour les utiliser sur scène en concert.
En cours de route, il a participé à la fondation des Chemins de Traverse qu'il co-dirige avec Barbara Minder.
Cet explorateur passionné amène régulièrement sur scène des instruments peu courants tels que les flûtes traversières basse ou contrebasse, augmentées ou non, ainsi que l'harpejji.
Grand défenseur de Linux et des logiciels libres, il a à cœur de prouver par l'exemple qu'il est possible (et même souhaitable!) de faire de la musique live en utilisant des outils libres.
Olivier Bélanger (1977) a complété, en février 2009, un doctorat en composition électroacoutique à l'Université de Montréal, sous la direction de Jean Piché et Caroline Traube. Ses recherches portaient sur la création d'un modèle de synthèse de la voix chantée ainsi que sur le contrôle algorithmique des instruments de synthèse. Olivier Bélanger est chargé de cours au secteur électroacoustique de la faculté de musique de l'Université de Montréal depuis 2003. Au cours des dernières années, il a enseigné la programmation musicale avec Csound, MaxMSP, Puredata, Python et le langage d'écriture de plugiciels JS de Reaper. En tant que développeur de logiciels audio, ses recherches portent sur les algorithmes de synthèse sonore, le traitement de signal, les nouveaux environnements de programmation audio et le live coding. Il est l'auteur de du module de traitement de signal pyo.
J’écris parfois des choses intéressantes. Je crois au poids des mots. Je préfère la liberté au bonheur. Je ne suis pas blogueur influent.
Co-fondatrice des Chemins de Traverse, Barbara Minder porte un intérêt particulier à l’exploration musicale en petit groupe et enjambe volontiers les frontières artistiques.
Elle assure en compagnie de Matthieu Amiguet la direction artistique des Chemins de Traverse.
Barbara Minder enseigne les flûtes traversières, la musique de chambre, l’improvisation et la respiration que ce soit en stages, en cours de groupes ou individuels.
Elle dirige l'orchestre Flûor en compagnie de Laure Franssen.
Ses projets novateurs et hors des sentiers battus l'incitent à composer et arranger en plus de l'improvisation et l'interprétation d’œuvres existantes.
Elle publie également régulièrement des articles en lien avec son travail de création, sa pédagogie ou sa recherche musicale.
http://www.lescheminsdetraverse.net/artistes/barbara-minder/
Au long de sa carrière musicale, Olivier Nussbaum a déjà eu l’occasion de collaborer à plusieurs formations allant du duo intimiste au big band “expansif” ainsi qu’à une multitude de créations multimédias. Son adaptabilité et son esprit d’ouverture lui ont permis de jouer dans des répertoires allant de la musique baroque à la musique contemporaine en passant par le rock, le blues, le jazz ou la musique du monde.
Les différents aspects de la composition, de l’improvisation et de la recherche sonore le captivent et sont les ingrédients qui nourrissent sa démarche musicale au quotidien. Il collabore ainsi à plus d’une vingtaine de créations transdisciplinaires grâce auxquelles il exprime la richesse de ses différentes facettes.
Il utilise de le concept de la “lutherie augmentée” pour ses instruments dans plusieurs projets qu'il conçoit, produits ou auxquels il participe tels que Corpus, le Tour du Cadran, Naïma, Voile dévoile, De Bouche à Oreille, Zzhr 4tet ou encore Shyngy’am projet actuellement en phase d'élaboration.
Ingénieur en microtechniques et saxophoniste, chercheur/développeur à l'Institute for Computer Music and Sound Technology (ICST) au sein de la Haute Ecole des Arts de Zurich, interprète de musiques actuelles, affinités avec le théâtre musical et papa de deux garçons. Tout est dit…
Né en 1971, Philippe Spiesser a fait ses études musicales au Conservatoire de Strasbourg. Issu d’une famille de musiciens, il est lauréat du Concours Européen des Jeunes Talents en 1997. Plus qu’un percussionniste, Philippe Spiesser est avant tout un musicien captivant et atypique. Toujours en mouvement et en éveil, il multiplie les expériences inédites, les rencontres avec des créateurs de toutes origines, et s’enrichit au contact d’autres milieux artistiques tels que la danse, le théâtre, l’image, l’électronique. Il suscite l’écriture de nouvelles pièces et a notamment créé des œuvres de Ph. Hurel, P. Jodlowski, B. Mantovani, J-M Lopez Lopez, M. Lupone, E. Sikora, C. Lauba, D. Kaufmann, B. Letort, M. Zavala, D. Tosi, B. Dubedout, L. Bianchini, M. Hosseini, A. Corrales, M-H Fournier, D. Dufour, K. Narita, J. Sarwas, A. Vert. Concertiste passionné, Philippe Spiesser se produit dans de nombreux Festivals tels que l’Electronic Music Week à Shanghaï, Asbury-Park à New York, Arte Scienza à Rome, Ars Musica à Bruxelles, Ritmo Vital à Madrid, Percussive Days à Paris, Musica à Strasbourg, Aujourd’hui Musiques à Perpignan, Novelum à Toulouse, Palais de Tokyo à Paris, et est également invité à jouer en soliste avec les Orchestres Symphoniques de Pékin et Shenyang, l’Orchestre Universitaire de Strasbourg, la Camerata de France, et les ensembles espagnols Neopercusion, Amores et Kontakte.
Titulaire du Certificat d’Aptitude de professeur de percussion, Philippe Spiesser enseigne à la Haute Ecole de Musique de Genève et au CRR de Perpignan. Précédemment, il a également enseigné 5 ans à Neopercusion à Madrid et 4 ans au Conservatoire Supérieur des Îles Baléares. Il donne régulièrement des Master-class à la Royal Academy of Music de Londres, au Centro Superior Katarina Gurska de Madrid, et dans de nombreux Conservatoires Internationaux, Paris, Barcelone, Rome, Stuttgart, Porto, Lima, Pékin, Shanghai, Shenyang, Dalian…
De 2012 à 2014, il est en résidence au Centro Ricerche Musicali de Rome, où il participe activement à la recherche musicale sur de nouveaux instruments acoustiques transformés par l’électronique, Feed Drum et SkinAct inventés par le compositeur et chercheur, Michelangelo Lupone. Depuis 2015, Philippe Spiesser développe un nouveau projet de recherche sur la captation de geste GeKiPe, à la Haute Ecole de Musique de Genève en partenariat avec l’IRCAM Centre Pompidou de Paris.
Par ailleurs, Philippe Spiesser fait partie de l’ensemble Syntax, et fonde en 2002 le duo Pulsaxion avec le saxophoniste Radek Knop. Il est également l’auteur de plusieurs œuvres pour percussion publiées aux éditions Alfonce, et y dirige la collection Color.